La pharmacologie médicale étudie les interactions entre les mé-
dicaments et les tissus du corps humain. On distingue générale-
ment:
. la pharmacodynamie qui a pour objet l'étude de l'action
exercée par les médicaments sur l'organisme et
. la pharmacocinétique qui étudie le sort des médicaments
dans l'organisme au cours du temps (absorption, distribu-
tion, métabolisme et excrétion).
Les principes généraux des modes d'action les plus fréquents
des médicaments sont illustrés dans la figure. Pour certains mé-
dicaments, l'action relève de leurs propriétés physico-chimiques
(ex. anesthésiques, diurétiques osmotiques). On parlera alors
d'action non spécifique. D'autres médicaments agissent com-
me des faux substrats en inhibant les mécanismes de trans-
port (inférieur droit) ou les activités enzymatiques (inférieur
gauche).
Cependant, pour la plupart des médicaments, leur action est la
conséquence de leur fixation à des protéines membranaires spé-
cifiques. Ces protéines appelées récepteurs ( ) répondent
normalement à des substances endogènes. Celles-ci peuvent
être des neurotransmetteurs synaptiques (supérieur gauche,
. ) ou des hormones (supérieur droit, .). Par exemple, l'acé-
tylcholine, neurotransmetteur libéré par les terminaisons des
nerfs moteurs, stimule les récepteurs présents dans le muscle
squelettique et engendre une série d'événements qui conduisent
à la contraction musculaire. Des substances (ex. l'acétylcholine)
ou des médicaments qui par leur liaison à des récepteurs spécifiques
déclenchent une action biologique sont appelés des ago-
nistes. À l'inverse, des médicaments qui interagissent avec les
récepteurs mais sont incapables de déclencher une réponse bio-
logique sont appelés antagonistes (9). Les antagonistes ré-
duisent les probabilités de liaison du neurotransmetteur (ou d'un
autre agoniste) au récepteur, diminuant ou inhibant ainsi son
action.
Les réponses biochimiques et physiologiques déclenchées suite
à l'activation des récepteurs par un agoniste ou une hormone
font intervenir des mécanismes de transduction (bas de la figu-
re) qui impliquent souvent (mais pas systématiquement) des
molécules appelées« seconds messagers» (.).
L'interaction du médicament avec le site de liaison du récepteur
dépend de la complémentarité «clef sur serrure» des deux
molécules. Plus cette complémentarité « clef sur serrure » est
importante et plus le nombre de liaisons (généralement non co-
valentes) est élevé, plus la force d'attraction entre ces molécules
sera grande et plus importante sera l'affinité pour le récepteur.
La capacité des médicaments à se lier à un type particulier de ré-
cepteurs est appelée la spécificité, Aucun médicament n'est
vraiment spécifique mais de nombreux médicaments exercent
une action relativement sélective sur un type de récepteurs.
Les médicaments sont supposés produire des effets thérapeuti-
ques mais leur utilisation conduit souvent à des effets secon-
daires indésirables (chapitre 45). Le degré de gravité de ces
effets est variable. Il peut s'agir d'effets secondaires bénins (ex.
nausées) mais aussi parfois d'effets secondaires très sérieux
(ex. anémie aplasique).
dicaments et les tissus du corps humain. On distingue générale-
ment:
. la pharmacodynamie qui a pour objet l'étude de l'action
exercée par les médicaments sur l'organisme et
. la pharmacocinétique qui étudie le sort des médicaments
dans l'organisme au cours du temps (absorption, distribu-
tion, métabolisme et excrétion).
Les principes généraux des modes d'action les plus fréquents
des médicaments sont illustrés dans la figure. Pour certains mé-
dicaments, l'action relève de leurs propriétés physico-chimiques
(ex. anesthésiques, diurétiques osmotiques). On parlera alors
d'action non spécifique. D'autres médicaments agissent com-
me des faux substrats en inhibant les mécanismes de trans-
port (inférieur droit) ou les activités enzymatiques (inférieur
gauche).
Cependant, pour la plupart des médicaments, leur action est la
conséquence de leur fixation à des protéines membranaires spé-
cifiques. Ces protéines appelées récepteurs ( ) répondent
normalement à des substances endogènes. Celles-ci peuvent
être des neurotransmetteurs synaptiques (supérieur gauche,
. ) ou des hormones (supérieur droit, .). Par exemple, l'acé-
tylcholine, neurotransmetteur libéré par les terminaisons des
nerfs moteurs, stimule les récepteurs présents dans le muscle
squelettique et engendre une série d'événements qui conduisent
à la contraction musculaire. Des substances (ex. l'acétylcholine)
ou des médicaments qui par leur liaison à des récepteurs spécifiques
déclenchent une action biologique sont appelés des ago-
nistes. À l'inverse, des médicaments qui interagissent avec les
récepteurs mais sont incapables de déclencher une réponse bio-
logique sont appelés antagonistes (9). Les antagonistes ré-
duisent les probabilités de liaison du neurotransmetteur (ou d'un
autre agoniste) au récepteur, diminuant ou inhibant ainsi son
action.
Les réponses biochimiques et physiologiques déclenchées suite
à l'activation des récepteurs par un agoniste ou une hormone
font intervenir des mécanismes de transduction (bas de la figu-
re) qui impliquent souvent (mais pas systématiquement) des
molécules appelées« seconds messagers» (.).
L'interaction du médicament avec le site de liaison du récepteur
dépend de la complémentarité «clef sur serrure» des deux
molécules. Plus cette complémentarité « clef sur serrure » est
importante et plus le nombre de liaisons (généralement non co-
valentes) est élevé, plus la force d'attraction entre ces molécules
sera grande et plus importante sera l'affinité pour le récepteur.
La capacité des médicaments à se lier à un type particulier de ré-
cepteurs est appelée la spécificité, Aucun médicament n'est
vraiment spécifique mais de nombreux médicaments exercent
une action relativement sélective sur un type de récepteurs.
Les médicaments sont supposés produire des effets thérapeuti-
ques mais leur utilisation conduit souvent à des effets secon-
daires indésirables (chapitre 45). Le degré de gravité de ces
effets est variable. Il peut s'agir d'effets secondaires bénins (ex.
nausées) mais aussi parfois d'effets secondaires très sérieux
(ex. anémie aplasique).
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